Twitter se cherche depuis quelques années. Une publication qui ne peut pas dépasser 140 caractères et publique, Twitter est l’outil de l’immédiateté. Un temps, très prisé par les adolescents pour son caractères concis et sa facilité d’interaction, Twitter a subi l’arrivée d’Instagram et Snapchat. Avec un modèle économique fragile, l’oiseau bleu cherche à se renouveler.
Twitter, le réseau social de l’Instant
Lorsque l’on veut avoir des news chaudes, on va sur Twitter: Dominique Strauss-Kahn, des émeutes ou les attentats… c’est souvent ici que les choses se passent. Avec une limitation de 140 caractères, Twitter a été LE réseau social en vogue. Prisé par les webineux, puis par les ados, le hashtag a la dent dure. Mais avec l’arrivée d’Instagram et de Snapchat, Twitter s’est vu retrogradé au rang de second. Une limitation de caractères qui pénalise la communication, des ados qui préfèrent la culture de l’image et de l’éphémère… l’oiseau bleu a dû se renouveler. Il a instauré un raccourci URL, des images et des vidéos sur sa plateforme. Mais cela n’est-il pas trop tard?
Twitter essaye et échoue…
Les réseaux social, si ils veulent rester gratuits, doivent trouver leur modèle économique. Facebook joue sur la revente de base de données et la publicité. Instagram a été racheté par Facebook. Snapchat est encore trop récent. Mais QUID de Twitter ?
Les réseaux sociaux essayent tout le temps, Facebook en est le meilleur exemple avec ses Facebook articles, ses vidéos lives ou encore ses Instagram stories. Mais ce qui marche chez l’un n’est pas une garantie de succès chez l’autre. Pourquoi? Par souci d’objectifs de communication !
Facebook est fait pour partager, interagir et est tout public. Instagram est l’outil de l’image, du faux-self et est fait pour en mettre pleins les yeux. Snapchat est l’outil des ados/adulescents qui l’utilisent pour son côté naturel et éphémère. Twitter quant à lui est là pour interagir sur l’actualité, c’est publique et c’est un peu comme le descendant des forums. Les hashtags servant de topics. Chaque réseau social a le même objectif : communiquer mais de manière complètement différente.
Twitter a essayé de jouer sur le Moment en permettant à son utilisateur d’avoir un résumé des tweets qu’il a manqué. Puis il a essayé de sponsorisé des tweets avec Tweet Ads mais le format des publications n’est pas assez visible et peu enclin à la publicité. Ce fût un échec. Idem pour les hashtags sponsorisés. La loi exigeant que cela soit mentionnée, un hashtag en trend topics mais sponsorisé attire moins de clic donc d’engagement. Afin de « cui-cuitez » un peu plus haut, Twitter a décidé de s’attaquer au nerf de la guère à savoir la limitation de caractères.
[Tweet « Twitter annonce du changement à partir du 19 Septembre »]
Le 19 Septembre, Twitter annonce le changement
140, c’est bien pour faire sa veille ou partager du contenu, mais c’est tout. Lorsque l’on veut s’exprimer, s’expliquer ou lancer un débat, 140 caractères devient vite handicapant. Car, il est là le problème de Twitter : sa limitation de contenu. C’est sa force, l’oiseau bleu sans limitation de caractère, cela perd en immédiateté. Trop peu mais pas assez, il fallait agir sans toucher à l’essence même du réseau social.
Pour faciliter la communication, c’est dans les interactions que Twitter a décidé de taper. Bientôt, le rename « @name », les liens ou encore les images et sondages ne seront plus comptés dans la limitation de 140 caractères. Les 140 caractères ne seront consacrés QUE et uniquement QUE à ce que le tweetos voudra écrire. De l’espace pour encourager le contenu mais cela va-t-il faire la différence?
La limitation du caractère a forcé les utilisateurs à faire preuve d’originalité: utilisation d’image, d’infographie ou encore de la vidéo. Ce n’est pas pour rien que ce réseau social est très prisé par les journalistes, webdesigners ou autres webineux. Et cela va permettre à ses utilisateurs d’exploiter encore plus ce réseau social tout en gardant l’essence de ce que fait Twitter.
Ce changement qui peut sembler minime sera-t-il celui qui redonnera un second souffle à l’oiseau bleu ? Affaire à suivre…