Aller au contenu

[J’ai lu] Anne of Green Gables de Lucy Maud Montgomery

Anne of Green Gables

Matthew et Marilla Cuthbert sont frères et sœurs et vivent en ermite dans leur maison familiale de l’Île-du-Prince-Édouard. Afin de les aider, ils décident d’adopter un petit garçon. Sauf que, par erreur, ils se retrouvent avec AnneShirley, une jeune orpheline de 11 ans avec une imagination débordante. Ainsi commence « Anne of Green Gables » ou « Anne aux pignons verts » ou « Anne la maison aux pignons verts » de Lucy Maud Montgomery.

Comment j’ai connu Anne

Je l’ai déjà évoqué dans mon article sur la série Netflix, j’ai connu les péripéties d’Anne Shirley à travers le téléfilm « Le bonheur au bout du chemin », dans les années 80.

Les livres de la saga étaient introuvables en français même si on pouvait les avoir en VO car ce sont des classiques de la littérature anglo-saxonne. Mais même si j’ai un bon anglais et que je le pratique quotidiennement (l’avantage de travailler à l’international), ils sont difficilement accessible. Récemment, ils ont été réédité grâce à l’excellente série « Anne with an E » sur Netflix qui malheureusement a dû s’arrêter au bout de 3 saisons.

J’aime Anne depuis mon adolescence, cette petite fille rousse, complexée, fantasque, impulsive et un peu sauvage, qui au fil des années devient une jeune femme libre mais toujours profondément rêveuse. Anne est une ode à la différence, au droit de croire en ces rêves et en son potentiel. Elle ne fait rien comme tout le monde, s’en fiche, s’assume et dévore la vie. Avec l’enfance que j’ai eu, l’adolescente que j’étais a vu en Anne une bouffée d’air. Pas que l’adolescente d’ailleurs, pour la petite anecdote, j’ai fait découvrir les téléfilms à mon compagnon et au beau milieu du visionnage, il me sort « Mais c’est pour ça que tu l’aimes tant, Anne, c’est toi ! ». En effet, je me retrouve en Anne, principalement dans sa rêverie et son incapacité à gérer ses émotions !

Pourquoi il faut lire Anne of Green Gables

Pour son héroïne, pour l’Île-du-Prince-Édouard, qui existe vraiment et que j’imagine comme un havre de paix, pour son époque post-victorienne….

Anne est bavarde, rêveuse, elle a une imagination débordante qui lui joue souvent des tours et dont les anecdotes peuplent le livre: la gifle qu’elle donne à Gilbert lorsqu’il la traite de « poil de carotte », lorsqu’elle a failli se noyer dans la barque et que ce même Gilbert vient à son secours ou encore lorsqu’elle soûle Diana en croyant lui faire boire du sirop de framboise…

Ce premier tome relate sa vie aux Pignons verts: Matthew qui l’accepte de suite pendant que Marilla essaye de parfaire son éducation, sa vie à l’école et son amitié avec son âme sœur Diana.

Il y a beaucoup d’insouciance dans ce livre même si il se finit avec une note sombre qui fera basculer brutalement Anne dans la vie d’adulte.

« Tu n’es qu’un garçon mesquin et détestable ! s’exclama-t-elle avec fougue. Comment oses-tu ? »

Et soudain – bam ! Anne abattit son ardoise sur la tête de Gilbert et la brisa tout net – l’ardoise non la tête.

Il y a tellement d’Anne différentes en moi. […] Si j’étais juste une seule Anne, ce serait tellement plus facile à vivre, mais alors je serais beaucoup moins intéressante.

En effet, submergée de douleur, Anne venait de voir l’un de ses vœux se réaliser. Elle s’était enfin évanouie.

Si tu as vu le téléfilm « Le bonheur au bout du chemin »

On vous parle d’un temps que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître…. Mais si, comme moi, tu as connu Anne Shirley à travers les téléfilms du dimanche, tu ne seras pas déçu. Je les ai revu récemment car je possède les DVD, achetés il y a presque 15 ans lorsque je vivais à Londres, et je le certifie: Tout y est, parfois au mot près !

On y retrouve tout son charme: les descriptions des pignons verts qui donne un air apaisant au récit, le laxisme de Matthew qui contraste avec la rigidité de Marilla, l’excessivité d’Anne, et surtout son innocence. Je ne peux que le conseiller aux fans du téléfilm, je ne vois pas comment ils pourraient être déçus par cette lecture.

Si tu as vu la série Netflix « Anne with an E »

Je suis un peu plus mitigée. J’ai adoré « Anne with an E », les valeurs de tolérance et de féminisme qu’elle porte en font une série engagée, avec une poésie hors du commun. Mais la série est très librement inspirée du livre, on retrouve l’esprit de l’autrice Lucy Maud Montgomery mais, mis à part au début de la première saison, l’histoire est complètement différente de celle du livre. Le livre est très insouciant, destiné à un lectorat jeune, beaucoup moins moderne et moins « dur » que la série.

Attention mini-spoilers de ce que l’on ne trouve pas dans le livre:

  • Les parents de Gilbert ne meurent pas, d’ailleurs on ne le voit quasi pas du livre puisqu’Anne passe son temps à le snober.
  • L’institutrice ne manque pas de ce faire virer à cause de son engagement féministe même si il est vrai qu’elle est un véritable mentor pour Anne
  • Cole, l’ami homosexuel d’Anne Shirley, ainsi que Sebastian et Mary, le couple qui vit chez Gilbert n’existent pas, ces personnages ont été créés avec la série. D’ailleurs l’Île-du-Prince-Édouard, telle que décrite dans le livre, est plutôt très conservatrice…
  • Les personnages ont aussi plus de profondeurs:
    • La « Anne » de la série est beaucoup plus sombre, à la recherche de son passé et il se pourrait que le lecteur trouve la « Anne » du livre un peu trop futile, voire s’agacer de sa mièvrerie.
    • Idem pour les personnages secondaires : Diana est moins engagée, Gilbert est moins responsable…

Pour tout cela, les fans de la série pourront ne pas trouver leur compte.

Le premier livre d’une saga littéraire

Anne of Green Gables est le premier tome d’une saga de 8 volumes. Chaque livre raconte l’évolution d’Anne, de petite fille à femme. J’ai appris qu’une retraduction « Anne de Green Gables » (pourquoi mixer le titre anglais et français, nul ne le sait…) allait être éditée en Octobre aux éditions Monsieur Toussaint Laventure. J’ai acheté le mien il y a plusieurs mois, sans regret, la retraduction de Laure Valentin est très bonne et pour les puristes, la version québécoise de la saga été importée à la FNAC.

Vais-je lire la suite de la saga ? J’ai déjà les trois premiers tomes et Anne me manque déjà alors évidemment ! Le téléfilm ne relate que les premiers tomes, je sais donc ce qu’il va se passer et comment va évoluer l’histoire. J’ai quand même hâte de lire la suite mais je suis aussi pressée d’avancer dans la saga afin de découvrir quel avenir attend Anne.

Est-ce que je conseille ce livre ? Évidemment aussi. Anne est tellement attachante, cette lecture a été un régal et une véritable bouffée d’air.

Lire ma chronique sur la série Anne with an E

Lire ma chronique sur le Tome 2: Anne d’Avonlea

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *