Mon dernier coup de cœur série remonte à Stranger Things, petite pépite bourrée de Pop Culture. Puis j’ai regardé The Crown, la nouvelle série de Netflix. Et pour faire simple: J’adore !
The Crown, une ode à The Queen
Lorsque l’on parle du Royaume-Uni, on pense Brexit évidemment mais aussi The Queen. Notre Elizabeth II, toujours en poste depuis 1952, un peu comme Drucker, elle a toujours été là ! Elle a survécu à tout, elle semble increvable, elle a le règne le plus long de l’Histoire mais elle reste un mystère. Mais comment en est-elle arrivée là?
C’est ce que traite la série The Crown. Petit cours d’histoire britannique : 1936, peut avant la guerre, le Roi Georges V décède et son fils aîné, le Prince Edward est censé prendre le trône. Sauf que, par amour pour une américaine divorcée 2 fois et à la réputation sulfureuse, il abdique, laissant la place à son petit frère. Voilà comment, Georges VI est né, là où personne ne l’attendait. Il est simple, posé, marié avec 2 petites filles. Propulsé sans aucune préparation, il sera un bon roi et saura faire front durant la Seconde Guerre Mondiale, refusant de quitter Londres sous les bombardements. Puis début des années 50, sa santé le rattrape. Il part prématurément, laissant Elizabeth, sa fille aînée de 26 ans, fraîchement mariée et maman, gérer tout un pays. La pollution, un gouvernement vieillissant, un mari qui peine à trouver sa place, des conseillers qui ne l’écoutent pas, une sœur rebelle… Comment va-t-elle assumer une charge pour laquelle rien ne l’a préparé ? C’est ici-même que commence la série The Crown !
Mon anglophilie latente
Attention Coming-out en vue ! Je suis une anglophile depuis toujours, le Royaume-Uni m’a toujours fasciné. Et tout anglophile connait les 3 institutions du pays: le Thé, Doctor Who et la famille royale. J’ai pleuré lors du Brexit, ado je voulais me marier avec le Prince William (il avait encore des cheveux…), je bois du thé, j’aime la sauce aux airelles, je fais les cheesecakes comme personne, je fonds devant un scone, David Tennant est LE doctor parce que TMTC. Mais aussi, j’ai lu et vu tous les Harry Potter en français et en anglais, j’ai les dvds collectors, la baguette d’Hermione et je voue un culte à JK Rowling. Bref, j’avais prévenu, je suis une vraie de vraie. Et clairement, mon année à Londres n’a pas calmé ma passion. Loin de là.
Je suis donc une vraie anglophile, je connaissais l’histoire britannique, et il est vrai qu’il faut aimer le pays et/ou la famille royale pour apprécier la série The Crown. Clairement, je déconseillerais cette série, et cet article par la même occasion, à ceux allergique à la monarchie et qui prend la famille royale pour une famille d’inutile stupide.
Une destin réel hors du commun
The Crown, c’est l’histoire de l’investiture de la Reine Elizabeth II. On l’a toujours connu assise sur son trône, mais en prenant du recul, son destin n’est pas banal. Née dans la famille royale mais rien ne la prédestinait à devenir Reine. Pour faire concret, c’est un peu comme si, dans 20 ans, l’enfant du Prince Harry accédait au trône. Cela paraît impossible sachant qu’il faudrait passer au travers, du Prince Charles, William et de ses 2 enfants. Et pourtant…
On replace le contexte, 1952, le Royaume-Uni souffre encore des séquelles de la guerre: rationnement et pollution. Winston Churchill est un premier ministre vieillissant, la monarchie commence à aller mal, et le peuple fonde beaucoup d’espoir sur la très (trop?) jeune Elizabeth. Une Reine un peu dépassée, et perdue dans ses fonctions que son père n’a pas eu le temps de préparer. La série, dans les premiers épisodes insiste beaucoup sur ce fait: pour qu’elle devienne Reine, son père doit mourir. Et la seule personne capable de la conseiller et de la guider est morte. Une histoire hors du commun, pour une Reine traditionnelle comme on n’en fera plus.
Mais pas que…
Une histoire bien menée par des acteurs qui campent parfaitement leurs rôles. Claire Foy joue une Young Elizabeth II touchante, perdue et tiraillée entre modernisme et tradition. Matt Smith joue un Prince Philip, fou amoureux de sa femme mais qui peine à trouver sa place et qui doit faire preuve de concessions. Comme celui de renoncer à son nom ou à sa carrière. On se rend compte qu’Elizabeth et Philip est un couple moderne avant-gardiste où Philip joue un rôle dominant en tant qu’homme de maison et père de famille pendant que Madame fait la Reine.
Les comédiens secondaires : Winston Churchill, Prince Albert, Princess Margaret … Tous sont excellents. Winston Churchill qui s’accroche à sa position, Prince Edouard revanchard contre sa famille, Princess Margaret, perdue dans une famille royale et folle amoureuse de la mauvaise personne, les conseillers qui acceptent mal le modernisme de cette si jeune Reine.
J’ai presque fini la 1ère saison, et une seconde est déjà en préparation. Si l’histoire n’apporte aucune surprise pour les anglophiles (bah oui, c’est l’histoire du Royaume-Uni quoi!) elle est très prenante. Et on s’attache à cette Reine qui veut juste bien faire et apporter sa touche dans un rôle lourd de tradition. On comprend un peu mieux cette Reine qui est restée imperturbable malgré le temps. On comprend aussi pourquoi, elle prépare le Prince William depuis ses 13 ans, à son rôle de Roi. (parce que oui, je suis de celle qui pense qu’il lui succédera).