Comme le stipule très bien la CNIL, « chaque année ils reviennent ». En terme marketing, on appelle cela un marronnier. Non, je ne parle pas de l’hiver ou des soldes. Mais bel et bien de ce message inutile que nos contacts Facebook copient/collent sur leur profil pour « interdire à Facebook d’exploiter mes données ».
On va mettre les choses à plat 2 secondes. Pensez-vous qu’un simple copié/collé d’un écrit que vous ne comprenez pas, truffé de codes de loi que vous n’avez pas pris la peine de vérifier aurait de la valeur ? Sérieusement ?
Non, Facebook n’ira jamais recherché par profil, un statut posté il y a des mois afin de savoir si il peut exploiter nos données. D’ailleurs Facebook s’en fout. Pourquoi ? Parce que ce statut mis à part à créer de l’engagement n’a aucune valeur juridique. A la limite, si on veut faire valoir ces droits, on peut toujours contacter directement Facebook. Mais même comme cela, c’est un peu peine perdue…
Pour une raison toute simple, parce que le « Facebookeur » a accepté les conditions d’utilisation. Oui, ces pages interminables et en anglais que personne ne prend le temps de lire ni même de comprendre. A partir de ce moment, l’utilisateur a donné son consentement donc Facebook peut utiliser vos données comme bon lui semble.
En effet, et plus particulièrement cette partie des conditions d’utilisations: « Vous nous accordez une licence non exclusive, transférable, sous-licenciable, sans redevance et mondiale pour l’utilisation des contenus de propriété intellectuelle que vous publiez sur Facebook ou en relation avec Facebook (licence de propriété intellectuelle). Cette licence de propriété intellectuelle se termine lorsque vous supprimez vos contenus de propriété intellectuelle ou votre compte, sauf si votre compte est partagé avec d’autres personnes qui ne l’ont pas supprimé. ». La suite est aussi gratinée mais je trouve ce passage très parlant.
Sûrement épuisée de voir le même texte partagé chaque année (avec chaque année un code de loi différent, sérieux, ça fait pas tilter ?), la CNIL a partagé ce statut sur leur page:
La CNIL appelle à la responsabilisation des utilisateurs lorsqu’ils acceptent les conditions d’informations, partage quelque chose sur les réseaux sociaux et de bien protéger ses comptes.
La CNIL rappelle aussi les droits de l’utilisateurs prévus dans la Loi Informatique et Libertés. Avec entre autres, le droit d’accès, de suppression ou de déréférencement. Des droits, il est vrai, peu respectés par Facebook. Sur ce sujet, la CNIL, comme pour Google, a avertit le réseau social. Affaire à suivre…
Mais en attendant, cessons de mettre la faute sur « Facebook ». A nous de ne pas publier quelque chose de faux ou de compromettant. A nous aussi de ne pas partager quelque chose de faux, contribuant à sa fausse croyance. Nul n’est censé ignorer la loi.
A ce sujet, je rappelle que le Copyright en France n’existe pas. Pourquoi ? Parce que c’est un droit anglo-saxon et qu’au dernière nouvelle, nous ne sommes pas anglo-saxons. Nous dépendons du droit des propriétés intellectuelles, qui est issu d’une Directive européenne. Et surprise, si nous n’avons pas de Copyright, nous avons mieux puisque le droit d’auteur est, juridiquement, très bien protégé en France.
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