« Mais pourquoi elle écrit? », remarque très souvent entendu dans mon ancien boulot. Comme si cela devait me causer du tort. Maintenant qu’écrire est devenu mon métier, je n’ai plus ce problème. Mais les raisons qui me motivent à saisir mon clavier n’ont jamais changé…
L’écriture comme une seconde nature
Ecrire a toujours été ancré en moi. J’ai toujours écrit, j’ai su lire tôt, j’ai toujours aimé cela. Ecrire et lire m’a toujours été facile. Même lorsque les autres élèves râlaient sur le livre à étudier, moi, j’étais contente. J’ai donc logiquement fait des études littéraires. Ecrire, j’ai cela dans la peau.
Je suis une amoureuse des mots. J’accorde beaucoup (trop) d’importance aux mots. Ils peuvent me réconforter, me blesser, me faire voyager. Je suis bien plus à l’aise à l’écrit qu’à l’oral. Avec mes mots, je peux faire passer l’émotion que je veux, choisir le bon mot, la bonne tournure. Un peu comme un Sudoku. Je ne cesserai jamais d’écrire, j’ai besoin de cette soupape, de ce moyen de communication. A la différence près que dorénavant, mes écrits sont devenus publics.
Le vecteur d’un message à faire passer
Pourquoi écrit-on ? La réponse est simple, pour faire passer un message. Enfant, on nous lit des contes, qui a une morale. Une morale n’est rien d’autre qu’un message que l’on fait passer à travers une histoire. Cela s’appelle faire du storytelling. Moi, j’ai commencé à « vraiment » écrire aux alentours de 13 ans, je ne me suis jamais arrêtée. Je n’écris que lorsque j’ai un message ou une information à faire passer. Sans cette prérogative, l’article serait vide de sens. Sur ce blog, mes articles qui ont le plus fonctionnés en 4 ans, sont ceux où je me livre. Il y en a peu, parce que se livrer en publique est difficile et aussi parce que je n’ai pas de messages forts à faire passer tous les matins.
A un blogueur débutant, ce sera mon 1er conseil: quel message souhaites-tu passer ? Le message principal de Book’n Geek est de vulgariser la culture web. Sous toutes ses formes. Je peux donc expliquer un terme un peu technique de webmarketing, faire découvrir un artiste ou un coup de coeur ou donner des astuces en community & content management. Ouvrir un blog pour faire comme les autres ou pour gagner de l’argent est la pire des raisons. Il faudra beaucoup de temps avant d’avoir un trafic correct et de se faire payer. Alors si on n’a pas un minimum la passion, autant ne pas le faire.
Un blog évolue, et c’est tout à fait normal
Mon blog a 4 ans, et il ne ressemble à rien à ce qu’il était à ses débuts. Il a grandi avec moi, il a pris de la bouteille, il s’est optimisé. Rien n’est fixe, tout évolue et c’est tant mieux. Un blogueur peut changer de ligne éditoriale, se professionnaliser. Il peut aussi fermer un blog pour en ouvrir un autre sur un autre sujet…
On peut décider d’en faire son métier, on peut décider de le garder par passion. Moi, j’ai fait un compromis: j’ai un boulot où je fais du community et du content management et je laisse ce blog tranquille. Je ne désire pas le monétiser. Pour le garder intact, ne pas toucher à sa passion et sa liberté de ton. Je veux pouvoir faire un article qui sort de la ligne éditoriale si je le veux, dire des gros mots, écrire sur un sujet sensible… Je ne dis pas que tous les blogs monétisés se censurent mais il y a une obligation de ton si l’on veut garder sa communauté et ses partenariats. Et je ne veux pas ça pour Book’n Geek. C’est MON bébé, je le veux libre et curieux.
La diabolisation de la blogueuse
Oui, je ne nie pas qu’il existe des blogueurs/blogueuses qui font cela pour avoir des produits gratuits ou de l’argent. J’en ai connu qui me disaient « je vais ouvrir un blog mode et les marques m’enverront tel produit gratuitement ». Je n’en ai plus entendu parler…. Pourquoi ?
Parce que c’est énormément de travail, des idées d’article à avoir, savoir se renouveler et se remettre en question. C’est aussi du temps, pour écrire, pour réfléchir à comment faire évoluer son blog, faire du community management, répondre aux commentaires… De l’énergie lorsque l’on veut glaner du partenariat ou faire fructifier la blog money, les marques ne nous courent pas après, il y a assez de blog pour se servir sans supplier. Et enfin, c’est des connaissances techniques: savoir installer un wordpress, les plugins qui vont bien, les mises à jour, le code à rectifier. Tout cela s’apprend sur le tas, et si on a ni la passion, ni un message à faire passer, on ne dure pas longtemps.
Tenir un blog, ce n’est pas juste écrire de jolis articles, il y a tout le back office derrière, laborieux et chronophage. Voir son article partagé, commenté, tourné dans la blogosphère et sur les réseaux sociaux est quelque chose de très touchant. Parce que bloguer, c’est juste et tout simplement partager une petite partie de soi non ?