Plan de l'article
J’ai lu la pièce « Harry Potter and the cursed child » dès sa sortie et … j’ai bien aimé! A en lire les critiques, j’ai l’impression d’avoir été une des rares personnes à l’avoir appréciée. Alors je vais détailler pourquoi.
Ma Pottermania
Petit disclaimer (comme diront les youtubeuses), j’ai lu les bouquins en VF jusqu’à mon année à Londres en 2007, année de la sortie du dernier Tome d’Harry Potter. Depuis lors, étant bilingue, j’ai regardé les films et lu les livres en VO. Il se peut donc que j’oscille sur les noms des personnages entre la version VF et la version VO. Ah oui, il y a aura des spoilers !
Je voue un culte à Harry Potter, et pourtant, lorsque le 1er tome est sorti, je n’étais déjà plus une enfant. Pour autant, j’ai des goodies HP, les livres en français et en anglais, les dérivés et j’ai eu la chance de rencontrer les jumeaux Weasley lors de l’inauguration de l’exposition Harry Potter à la Cité du Cinéma… Bref, j’aime l’univers (y compris la comédie musicale de Darren Criss « A very potter musical ») et j’ai les yeux qui brillent comme une gamine.
Alors, autant dire que pour moi, toute sortie qui touche de près ou de loin à l’univers est une célébration que j’attends avec impatience.
Harry Potter et l’enfant maudit, la pièce qui te détruit ton enfance !
Tout d’abord, parce que j’ai l’impression que ce n’est pas très clair, il s’agit d’une pièce de théâtre. Avec des actes, des didascalies et tout le tralala. Ce n’est pas un livre. Et Harry Potter est un personnage secondaire. L’histoire se recentre sur son fils Albus, même si l’on retrouve une grande partie des personnages.
La pièce reprend les toutes dernières lignes du Tome 7, où 20 ans plus tard, Harry Potter et ses amis amènent leurs enfants pour la première fois sur le quai 9¾ qui les emmèneront à Poudlard. Son fils Albus a peur d’être réparti chez les Serpentard, et Harry Potter le rassure. Et il a le pif le Albus, parce que non seulement, il sera un Serpentardet en plus, il fera copain-copain avec le fils de Drago Malefoy, Scorpius.
Si tu as grandi avec Harry Potter, je vais te briser ton enfance, parce que, on est loin des films à la gloire du petit sorcier à lunettes. La célébrité a un peu blasé les héros de la saga et on déchante très vite sur ce qu’ils sont devenus. Harry Potter est mal dans sa peau et a des problèmes de communication avec sa famille, Albus est un enfant en colère et rejeté, Hermione a du mal à s’imposer à son poste de Ministre, sa fille Rose est une petite peste. Et surtout, (prépares-toi au choc), les 2 personnes les plus sympathiques au début de la pièce sont… Drago et Scorpius ! Drago est loin du gamin pourri gâté, c’est un veuf éploré et un bon papa.
Albus Potter, le fils aux antipodes du père
On est donc loin de l’esprit de fêtes et d’espoir de la fin du Tome 7 et certaines scènes sont terribles à lire. Comme la scène où le père de Cédric Digorry va chez Harry Potter pour le supplier d’utiliser le retourneur de temps afin de sauver son enfant. Le vieil homme vit dans un institut et ne s’est jamais remis de la mort de son fils adoré. Harry Potter le lui refuse en lui expliquant que tous les retourneurs de temps ont été détruit et dément les rumeurs qu’un unique retourneur a été sauvé par Hermione. Albus ayant assisté à cette scène se met en tête (aidé par une mystérieuse Delphi) de retrouver l’objet pour aller sauver Cédric. Et c’est ainsi qu’accompagné de son fidèle Scorpius Malfoy, Albus Potter va foutre un beau bordel !
Ils réussiront mais cela changera le court de l’histoire. Alors comment remettre tout en ordre ?
Le bal des remontages de temps
La pièce est dure à suivre parce que les garçons ne cesseront de remonter le temps pour réparer leurs fautes. On se retrouve tour à tour avec un monde où Hermione a sa tête mise à prix, un monde où Ron marié à Padma Patil, un monde où Harry Potter est mort donc Albus n’a jamais existé, laissant Scorpius gérer seul la situation. Comment s’en sortiront-ils piégé dans le temps ? Qui est cette Delphi ? Albus trouvera-t-il sa place ?
Mais comme c’est quand même du Harry Potter, avec des scénarios rocambolesque, et une leçon sur l’amitié et l’amour, tout finira bien ! Mais je spoile pas TAVU.
J’ai quand même un peu tilté…
Il y a quand même quelques petits « tilts » qui m’ont perturbés:
- La marchande du Poudlard Express qui va poursuivre Albus et Scorpius sur le toit du train afin qu’ils ne s’en échappent pas. Et se transformer en ninja pour ça. En ninja !
- La scène où métamorphosée en Ron Weasley, (un de ses stratèges pour récupérer le retourneur de temps), Albus Potter se retrouve à embrasser Hermione Granger. Accessoirement, c’est sa tante hein puisque son oncle maternel est marié avec !
- Delphi, son père, sa mère…. Comment? Quoi? Pourquoi?
- Et surtout ces retours incessants dans le temps qui ont pu en perdre quelques-uns.
- Les flashbacks liés à ces retours dans le temps, comment ont-ils pu être techniquement possible dans une pièce de théâtre ? (j’espère pouvoir la voir un jour au moins en dvd pour comprendre)
- Et surtout cette scène digne d’un grand Harry Potter où Hermione se retrouve obligée d’expliquer qu’elle avait planqué en secret un retourneur de temps. Alors que le Ministère veut la juger, Harry débarque et demande à être jugé aussi avec Hermione. De là, Ginny les rejoint et demande à être jugée aussi parce qu’Albus est son fils. Puis Drago se plante à côté de Ginny et considérant qu’Hermione et Harry n’ont fait que protéger le monde des sorciers, demande à être jugé aussi. Puis arrive un Ron, hésitant qui explique « qu’il ne comprend rien de ce qu’il se passe et qu’il est certain que ses enfants n’ont rien à voir là-dedans, mais que, par principe, si eux doivent être jugé, lui aussi ». J’ai ri.
En conclusion, même si le mythe du « sorcier et de ses amis qui s’en sortent toujours » en prend un sacré coup, même si l’histoire est parfois invraisemblable, même si certaines scènes m’ont fait pleurer à chaudes larmes « parce qu’ils avaient pas le droit de toucher à ça », j’ai aimé. Justement pour ça. Parce que le mythe « Harry Potter » a été brisé pour de bon, et ne le réduit qu’à un simple être humain qui fait des erreurs et foire son éducation.