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Les français et le viol : Bout de gras / Bout de viande ?

Cet article ne traite en rien de Culture Geek, non… Aujourd’hui, j’ai eu envie de faire une entorse à ma ligne éditoriale, d’envoyer péter les règles de référencement naturel, de ne pas soigner mes titles et de laisser couler ma plume sans retenue. Aujourd’hui, on va parler Enquête Ipsos sur « Les français et le viol »

Comme dirait Perceval « On en a gros! »

Même si on me fait souvent la remarque, je ne me considère pas comme féministe. Non… Je reste persuadée que tout est une question d’éducation.

Me concernant, j’ai toujours vu mon papa respecter les femmes et en particulier ma mère. Une éducation qu’il a eu par la femme merveilleuse qu’était ma grand-mère. Hasard du calendrier, aujourd’hui, c’est la fête des grand-mères. (Grand-mère, j’espère que de là-haut, t’es fière de ta petite-fille, paraît-il, on se ressemble)
En pensant cet article, je me suis rendu compte qu’inconsciemment, mes petits copains baignaient dans le même jus. Bien souvent élevés dans le respect de la femme par des mères visiblement assez extraordinaire (au passage: merci à elles!). J’ai donc eu cette chance d’avoir eu des petits-amis à l’écoute et qui respectaient mes envies.

Pour autant….
L’univers dans lequel j’ai grandi était enduit de machisme et d’idées reçues. Un milieu pas franchement aisé où j’entendais souvent que la femme devait obéir à son mari, où les filles étaient traitées différemment des garçons et où il ne valait mieux pas avoir une réputation de fille facile. Un drôle de paradoxe où j’en suis sortie avec une difficulté à assumer mon corps et ma féminité tout en me sentant libre de porter ce que je voulais.

Pour la faire courte, elle dit quoi cette enquête ?

Elle dit que pour une minorité des français soit 20 à 35%, ça fait 1 personne sur 5 quand même :
Une femme peut avoir du plaisir à se faire violer et que non, la pénétration digitale ainsi que le fait de menacer ou forcer une personne pour avoir une fellation ou un rapport, ne sont pas des viols. Au mieux c’est un attouchement sexuel.

Mais le plus atterrant est la responsabilité de la victime dans une cette affaire. Alors paraît-il pour environ 40% des cas, et ça fait plus d’1 personne sur 3...quand même:
La femme a sa part de responsabilités si elle a une tenue trop provocante, si elle a flirté avec son violeur (bah oui les pulsions tout ça) ou si elle accepte d’aller chez un inconnu.
Lourd constat…

Visiblement, y a du boulot !

Je pourrais vous raconter la fois où alors que j’étais caissière pour payer mon école de théâtre, un homme m’a sorti avec le plus profond dédain « Femme, Tais-toi! ».
Je pourrais vous raconter comment un jour, au boulot, un technicien m’a sauté dessus parce que …je lui avais souri (moi, je voulais juste être polie)
Comment, alors qu’une cliente était arrivé à la réception paniquée parce qu’un homme avait voulu l’agresser, on m a reproché de lui avoir pris la main pour la calmer d’un « That’ok, you’re safe now all will be ok » et de l’avoir accompagnée jusqu’au poste de police pour faire la traduction de sa plainte au commissariat.
Ou comment après une agression à Montparnasse, lorsque je suis allée porter plainte en état de choc, le policier m’a demandé comment je m’étais comportée et la tenue que je portais.

Non. Je vais parler du rôle de la femme dans cette culpabilisation.
Alors je vais vous raconter comment j’ai souvent entendu de la bouche de nanas « qu’il ne faudra pas venir te plaindre si il t’arrive quelque chose à force de mettre des décolletés ».
Comment, suite à l’agression du technicien, je me suis vu me faire reprocher son licenciement parce que « tu cherches aussi en parlant et souriant aux hommes. Une femme doit-être discrète! »
Comment, alors que j’assistais dans le public à une émission TV, une vieille dame m’a montré mes seins et mon débardeur en disant « Cache-moi ça! », puis m’a accusée de vouloir attirer les caméras et de vouloir draguer Frédéric Beigbeder (Beigbeder…QUOI!)
Comment, alors que je suis comédienne, je dois expliquer que oui, sur scène je me suis déjà retrouvée à: embrasser un garçon, peloter une fille, retrouvée en tenue légère (et peu flatteuse), à jouer des scènes verbalement crues ou encore faire une scène un peu hot. Que cela n’est QUE du jeu et ne reflète en rien ce que je suis dans ma vie intime !
Comment, je suis souvent obligée d’argumenter queces photos ne sont pas à consonance sexuelle et que mettre un corset ne permet pas à quinconque de venir me dire que « ça fait porno ».
Il m’a été reproché quoi au juste, d’être une femme et de l’assumer haut et fort ?

Alors à tout ceux-là, je voudrais leur faire une Florence Foresti !

On va être clair:
Ce n’est QUE de l’apparence ! Une fille avec des vêtements un peu sexy n’est PAS une fille facile que tu peux culbuter avec un simple sourire. NOOOOOOOOOOON
Lorsqu’une fille te sourit, ou accepte de boire un verre, elle veut juste te connaître un peu plus mais pas toujours finir dans ton lit, même si tu insistes lourdement. PAS BIEN !
Ce n’est pas parce qu’une fille à l’air ouverte et de s’assumer en tant que femme, que c’est une fille facile. C’EST BEURK COMME PENSÉE !
Et ce n’est parce qu’une fille est en couple que son copain peut faire ce qu’il veut de son corps. IL NE T’APPARTIENT PAS !
La femme n’est pas un bout de viande (avec ou sans gras, selon la morphologie). Elle peut utiliser correctement sa cervelle et avoir sa pensée unique. OUIIIII
Et quand elle dit « non », cela ne veut pas dire « oui ». Non par définition c’est non. VOILAAA
Alors si tu veux « pécho », tu traites la fille que tu veux avec respect, tu es à son écoute, tu ne te fies pas aux rumeurs ni aux apparences… et si elle dit non, tu ne forces pas. Qui sait au prochain rendez-vous, ce sera peut-être la bonne. C’EST CADEAU !

Voilà comme dirait la femme du dessus, c’est segmentant mais ça devait être dit !

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